La boutique éphémère de l’Association
des Jardins et Vergers de l’Outre-Forêt.

Vous venez d’acquérir un arbre fruitier, il vous faut maintenant le planter dans les meilleures conditions, il vous le rendra bien.
Pour mener à bien cette plantation, il faut respecter certaines règles.

1 Quand faut-il planter

L’automne est la meilleure période de plantation, ne dit-on pas qu’à la Sainte Catherine (le 25 novembre) tout bois prend racine. S’il est effectivement possible de planter au printemps, la plantation automnale fait « gagner » une année. Les jeunes arbres plantés en automne ont pendant l’hiver, le temps de prendre possession du terrain dans lequel on vient de le placer, d’émettre des radicelles destinées à remplacer celles qui ont été détruites par la transplantation.

Il est possible de planter par tout temps sauf pendant les périodes de gel où le sol est trop dur ou lorsqu’il est gorgé d’eau. Si les conditions de plantation ne sont pas réunies placez les arbres et arbustes en jauge, c’est à dire couchés les racines recouvertes de terre dans un endroit où le sol se laisse travailler, ainsi protégés vos plants pourront attendre le dégel ou plus simplement que vous soyez disponible.

2 La préparation du terrain

Il est souhaitable que le terrain soit préparé dans l’année précédent la plantation. Il est plus facile de corriger les éventuelles carences et déséquilibres avant la plantation. Cette période est également propice à la mise en place d’une fumure de fond. La détermination de l’emplacement tiendra compte du développement futur du sujet (toujours sous-estimé). Les pillars seront plantés à 1.80m de distance sur le rang. Les rangs seront distants de 3m au moins pour permettre le passage de la tondeuse.

3 La préparation du plant fruitier

Avant la plantation il est nécessaire de rafraîchir les racines des sujets à racines nues. On parle aussi de l’opération d’habillage des racines. On veillera tout particulièrement à supprimer les parties endommagées et à régulariser leur longueur. Tout rabattage de racine s’effectuera en dirigeant la section de coupe vers le bas (voir dessin ci dessous) pour favoriser l’émission de radicelles nécessaire à la bonne reprise de la plante.

4 La préparation du pralin

N’oubliez pas de « praliner » les racines, c’est-à-dire de tremper les racines dans une boue très liquide, avant de planter. La préparation du pralin se fera en mélangeant, dans un récipient adapté, une quantité suffisante d’eau à de la terre non compacte. Le mélange doit être de consistance crémeuse. Cette opération est essentielle lors des plantations tardives et favorisera la reprise des plants dans tous les cas.

5 La plantation

  • Creusez un trou suffisamment grand afin que les racines se placent librement.
  • Plongez les racines dans le pralin afin de les enduire complètement
  • Plantez le tuteur, placez celui ci du côté du vent dominant, pensez également à l’alignement
  • Placez les racines dans le trou en les disposant afin qu’elles ne soient pas repliées et faites couler de la terre fine, secouez l’arbre afin de bien faire pénétrer la terre entre les racines.
  • Recouvrez de terre plus grossière
  • Veillez à ne pas enterrer le bourrelet de greffe, placez le à 10cm au dessus du sol. N’oubliez pas que la terre nouvellement mise en place se tassera encore.
  • Tassez modérément la terre. On tassera par foulage au pied les terres légères et sableuses. Dans les terres lourdes et grasses on évitera le foulage qui compacte trop la surface et empêche la pénétration de l’air et de l’humidité nécessaire à la reprise de l’arbre
  • Arrosez afin que la terre remplisse tous les interstices et procure l’humidité nécessaire à une bonne reprise.

Attention : le bourrelet de greffe est le renflement provoqué par la cicatrice de greffage, point de soudure entre le porte-greffe et le greffon. Il ne doit en aucun cas se retrouver enterré cela provoquerait l’affranchissement du scion et donc la neutralisation des effets du porte greffe.

6 L’étiquetage et le lien

L’étiquette ainsi qu’un plan du verger soigneusement conservé, vous permettront de reconnaître les variétés. Attention le fil de l’étiquette tout comme l’attache au tuteur ne doivent pas étrangler l’arbre. Choisissez si possible des liens extensibles qui pardonneront plus facilement un oubli lorsque le tronc grossira. Le tronc ou les premières branches, dans le cas d’un arbre tige, ne doivent pas entrer en contact avec le tuteur

7 La protection

Les rongeurs, les lièvres et les lapins sont friands de jeunes arbres. Si le verger est exposé à ce risque pensez à protéger la base des plants par des grillages entourant les scions ou les troncs des arbres tige.

8 La taille de plantation

Sur les arbres haute-tige et demi-tige la partie aérienne n’est pas rabattue, on ne supprimera que les branches jugées superflues.

Il est à noter qu’une école plus ancienne suggérait de faire subir aux branches une réduction proportionnelle à celle que l’on a fait subir aux racines. Cette pratique tend à disparaître.

Les scions d’un an destinés à former des pillars seront rabattus à 70 cm du sol sur un œil opposé au tuteur afin de provoquer l’émission d’une première couronne de branches fructifères.

 


Pour mieux comprendre.

Les porte-greffes forment le système radiculaire de l’arbre fruitier. La forme de l’arbre et le début de sa production dépendent du porte-greffe fruitier.

De grands arbres avec des couronnes imposantes proviennent de porte-greffes de forte croissance. Cela peut durer jusqu’à 10 ans jusqu’à ce qu’ils apportent une récolte importante.

Des petites formes d’arbres proviennent de porte-greffes de faible croissance. Ils peuvent déjà apporter un rendement non négligeable une année ou deux après la plantation.

La majorité des scions sont produits sur porte-greffe de type M9 (Paradis jaune de Metz)

Le porte-greffe M9 confère à la variété greffée un port chétif et étalé.

Outre son influence nanisante il augmente le calibre des fruits et avance légèrement la récolte, en particulier pendant les premières années après plantation.

La mise à fruit est rapide et il produit de nombreux fruits.

Son système racinaire faible réduit son ancrage dans le sol. Un tuteurage individuel adapté est nécessaire tout au long de sa vie. Il ne supporte pas les terrains lourds et la stagnation hydrique.

Il est résistant au froid et à la pourriture du collet (phytophtora), tandis qu’il est sensible au chancre du collet.

Prévoyez des tuteurs durables.

Si vous aviez déjà des rosiers au même endroit, changez la terre sur une profondeur de 60 cm. Choisissez un endroit aéré et ensoleillé (au moins 4 heures d’ensoleillement), évitez la proximité d’arbres ou l’exposition au nord.

Faire un trou de 50 cm de profondeur et y déposer un engrais organique (fumier décomposé, ou compost 2 ans d’âge minimum…). Remettre une couche de bonne terre (10 cm environ) de potager additionnée s’il le faut d’1/3 de bon terreau pour éviter que les racines entrent en contact direct avec le fumier.

Rosiers  racines nues : 

ne les laissez jamais à l’air si vous ne les plantez pas immédiatement. Laissez-les dans leur emballage d’origine dans un endroit frais à l’abri du gel, du vent et de la chaleur. Au-delà de 8 jours mettez-les en jauge.

  • La veille de la plantation tremper les entièrement dans l’eau : racines et branches.
  • Retaillez les racines avant la plantation.  
  • Placer le rosier puis combler avec de la terre en tassant fermement avec le pied la terre tout autour des racines.
  • Arroser abondamment (8 à 10 L par rosier) à la plantation.
  • Lorsque le sol est ressuyé, remettre de la terre au-dessus du point de greffe pour éviter que le rosier ne dessèche par le vent et ne gèle en hiver.

La première année, arroser régulièrement une fois par semaine selon la météo.

Taille :

Ne retaillez pas les branches lors d’une plantation d’automne. Pour une plantation de printemps retaillez les branches à partir de fin mars.

Protection hivernale : 

Buttez vos rosiers en novembre avec de la terre sur 15 cm de hauteur de branches pour les protéger des grands froids.
Début mars, ôtez la butte. Selon votre région et le type de rosier, de fin février à début avril pensez à retailler vos rosiers.  

NE PAS METTRE DE PAILLIS AUTOUR DES ROSIERS DURANT LES 3 MOIS QUI SUIVENT LA PLANTATION.

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